Vague souvenir de la mer

par Victorien B.

Mokap a plus d’un tour dans sa capsule. Sa démarche artistique est à première vue une tentative d’épuisement de cette dernière. Au fur et à mesure de sa recherche, on devine de moins en moins la forme initiale de la capsule, on doute de plus en plus de la matière. Arrivée dans l’abstraction la plus totale, au bord de l’épuisement, c’est là que Mokap déploie tout son génie. Plutôt que de ce laisser piéger par son exercice imposé, la conditionniste va, dans une opération les plus meta, s’emparer du conditionnement du conditionnement.

Dans Vague souvenir de la mer, Mokap abandonne l’aluminium pour nous faire virevolter poétiquement sur les vagues du carton triste qui contenait les capsules. À y regarder de plus près, l’artiste semble s’être lancée dans une tentative d’épuisement du conditionnement.

Un chantier ouvert qui passionnera sans nul doute ses contemporains dans l’infinie recherche d’émancipation qui amine les femmes et les hommes de cette Terre.