Des espèces d’anchois ne respectent pas la distanciation sociale

par Samuel A.

Puisque l’anchois m’échoit
Devant cette œuvre qui laisse sans voix
Il fallut laisser passer tout un mois
Avant de pouvoir épancher l’émoi
Et partager la Révélation avec toi…

Ami lecteur, est-ce que tu me crois ?
Écarquille et à ton tour aies la foi !
Le Sacramentum se dévoilera sans effroi
Comme une évidence qui s’accroit.
La distanciation n’est plus un choix
Quand la vérité crûment se voit.

Sa présence éclate parfois,
A nos oreilles elle cagnarde telle une oie.
A mon tour, il faut que je m’emploie
A dessiller ton esprit qui se fourvoie.
Ton regard vitreux s’inquiète à mon endroit :
Est-il fol ? Est-ce qu’il merdoie ?
Point du tout, ne fais pas le rabat-joie !
Je sais ce que je dis et comme je te sens aux abois
Voilà le sens de l’œuvre qui va te laisser coi.

C’est le signe des chrétiens qui, là, s’aperçoit
Derrière le banc serré des anchois qui se côtoient.
Parce que ‘Poisson’ se dit ICHTUS en grégeois
Fameux acronyme qui facilement se déploie
‘Iesus’ est son nom de pavois
‘CHristus’ traduit notre confession de foi
‘Theos Uios’ est fils du Dieu mort sur la Croix
‘Sauter’ dit le salut qui nous échoit.

Alors, est-ce que tu descends de ton palefroi
Le visage par la honte qui rougeoie
A l’idée que tu aies pu douter de ma bonne foi ?
Allez, ne reste pas dans le désarroi
Et avec nous il est temps que tu festoies
Pour les 60 ans de l’artiste qui, à me lire je l’espère, frémit de joie !